Le 21 septembre était la Journée Mondiale de l’Alzheimer. Nous rendons un hommage tout particulier aux intervenants en santé ainsi qu’aux proches-aidants qui soutiennent leurs parents touchés par cette maladie. Trop souvent, l’entourage familial et les intervenants ne réalisent pas l’impact incroyable de leur aide et ignorent qu’ils peuvent même contribuer au recul de cette pathologie au niveau national.
Le vieillissement de la population laisse présager qu’un nombre encore plus important de personnes âgées seront atteintes de troubles cognitifs. Il est possible de renverser cette tendance en nous engageant tous à encourager nos aînés à mettre en pratique les recommandations pouvant réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
- Encourager l’engagement social
Cela peut être auprès de la famille et des amis, mais également auprès de la communauté ou lors d’activités de bénévolat. Pensez-y, participer à des activités ou avoir des responsabilités permet de solliciter son cerveau de multiples façons, en plus d’être associé à un sentiment de réalisation de soi.
- Prêter attention aux problèmes d’audition
Il existe une corrélation entre les problèmes d’audition et la présence de troubles cognitifs. Les études ont démontré que corriger les faiblesses auditives était un des plus grands facteurs de prévention des troubles neurocognitifs. De plus, ceux qui débutent le port d’appareils auditifs de façon précoce ont de meilleures chances de conserver une bonne mémoire. Si vos patients ou parents présentent des signes de perte d’audition, prenez rendez-vous avec un professionnel de la santé auditive dès les premiers signes.
- Aidez-les à faire du sport!
Saviez-vous que le sport agit en facilitant la génération de nouveaux neurones, en plus de favoriser la santé cardiovasculaire? De plus, une personne âgée qui ne présente aucun problème cardiovasculaire peut espérer vivre de deux à huit ans de plus sans troubles cognitifs? Toute pratique régulière d’activité physique sera une excellente façon de retarder l’apparition de troubles neurocognitifs.
Encourageons la discussion sur la santé de la mémoire des personnes vieillissantes. Maintenons de saines préoccupations, afin de favoriser les dépistages précoces. Nous pouvons faire une différence grâce à ces facteurs (et beaucoup d’autres) sur lesquels nous avons du contrôle, prévenir la maladie d’Alzheimer, c’est l’affaire de tous!
Article rédigé par Karen Debas, PhD, neuropsychologue.
Karen Debas est neuropsychologue clinicienne, formatrice et mentor à la clinique de gériatrie du CIUSSS de l’est-de-l’île de Montréal. Elle est membre de l’Ordre des psychologues du Québec et de l’Association des neuropsychologues. Dr. Debas aime démocratiser la science en ce qui a trait aux relations entre le comportement et le cerveau de la personne âgée. Elle aspire à faciliter les interactions harmonieuses entre les intervenants, les proches aidants et les personnes âgées ayant des troubles cognitifs grâce à ses formations.